Qu'est-ce que le jugement de valeur en web?
Le jugement de valeur. Dit comme ça, ça sonne lourd et presque péjoratif. Pourtant, en web, le jugement de valeur n’a rien à voir avec la justice ou une condamnation quelconque. Il s’agit en fait d’une technique très intéressante qui permet à l’utilisateur/acheteur de se forger une opinion à propos de la valeur d’un produit ou d’un service offert.
En tant que consommateurs, nous sommes quotidiennement noyés par des océans d’offres. Difficile de se faire une tête et de savoir (ou d’avoir l’impression de savoir) si l’on fait réellement une bonne affaire. Cette incertitude est souvent un frein lorsque vient le temps de passer au panier d’achat et de conclure une transaction. Le principe du jugement de valeur ne s’applique pas qu’au web puisqu’on le retrouve en marketing tout court. On n’a rien inventé.
Pour rendre le processus d’achat plus fluide et pour conforter l’utilisateur dans sa décision, on peut faire intervenir le principe du jugement de valeur. À condition, bien sûr, que ce soit fait avec subtilité et doigté.
Et comment ça se traduit concrètement ? Assez facile !
Il suffit de mettre en opposition deux choses (deux prix, deux idées, etc.) pour que l’utilisateur puisse déterminer lui-même la valeur qu’il accordera à ce qu’on lui suggère. C’est très rassurant de pouvoir établir un comparatif.
Voici un exemple en gardant à l’esprit qu’ici, le prix devient une expression de la valeur : Disons que l’on affiche deux tables quasi identiques, mais que le prix de l’une est ridiculement bas tandis que l’autre est beaucoup plus élevé.
Que se passera-t-il ensuite ?
Les uns vont se jeter sur la moins dispendieuse des lampes en se disant qu’ils font une belle et bonne affaire, tandis que les autres choisiront la plus coûteuse. Après tout, s’ils déboursent plus, ce doit être parce que ladite table est de meilleure qualité, non ? Et les autres (très peu) s’abstiendront car ils croiront à une arnaque. Quelque soit son choix, le client aura l’impression d’en avoir pour son argent puisque c’est lui-même qui aura déterminé la valeur de l’objet vendu.
En gros, on laisse à l’utilisateur le soin de décider ce qu’il trouve convenable ou non d’investir pour un bien ou pour un service tout en ayant un comparatif.
Voilà, ce n’est pas sorcier, ça ne fait pas un grand billet et même si ça pourrait mériter plusieurs pages d’exemples et d’explications, l’essentiel est là. La morale de cette histoire c’est que des fois, quand les conversions ne sont pas satisfaisantes, ce n’est pas toujours la faute du design, de l’architecture ou de la programmation. Des fois, tout ce qu‘il faut, c’est une petite dose de jugement… de valeur. ;)