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Et si votre mème starter pack laissait une trace plus grande que prévu?

Ce que vous devriez savoir sur l’impact environnemental des tendances IA… avant de cliquer.

Rassure-toi : il ne s’agit pas de pointer du doigt ceux qui ont participé à cette vague créative. On est tous passés par là (et on a souvent bien ri). L’idée ici, c’est plutôt de comprendre ce qui se passe derrière le rideau numérique… pour mieux faire nos choix à l’avenir.

On les a tous vus. Ces starter packs générés par IA qui captent à merveille un style de vie, une attitude ou une époque. C’est drôle, ça parle à tout le monde, et surtout : c’est super simple à créer.

Mais ce que peu de gens savent, c’est que chaque image générée par l’intelligence artificielle consomme de l’énergie, de l’eau et génère des émissions. Et quand une tendance devient virale — ce qui est souvent le cas — l’impact peut vite s’accumuler.

Un petit clic, une grande machine en marche

  • Créer un starter pack avec un générateur IA comme Stable Diffusion, c’est rapide. Mais derrière cette création, ce sont des milliers de calculs effectués par des serveurs énergivores.
  • 0,0115 kWh d’électricité par image générée
    Environ 11 500 kWh pour 1 million d’images — ce qui correspond à plus d’un an de consommation électrique pour un foyer québécois.

​Des émissions invisibles… mais bien présentes

Chaque image IA produit également une quantité non négligeable de dioxyde de carbone (CO₂). Pour 1 000 images générées, on parle de 1,6 kg de CO₂ émis. Cela représente, à grande échelle, plus d’une tonne et demie de CO₂ pour un million d’images — l'équivalent d’un vol Montréal–New York aller-retour.

Et l’eau dans tout ça?

Les centres de données consomment aussi de l’eau — beaucoup d’eau — pour refroidir leurs serveurs.

GPT-3, l’un des modèles utilisés dans des applications IA grand public, a nécessité environ 700 000 litres d’eau – soit de quoi remplir près de 3 000 baignoires – pour son entraînement.

Même pour une simple génération d’image, des dizaines de litres d’eau peuvent être utilisés indirectement.

Ce n’est pas grave… mais c’est bon à savoir

Participer à une tendance IA ne fait pas de toi un « pollueur numérique ». On vit tous dans un monde connecté, et il est normal de vouloir créer, partager et s’amuser. Mais à mesure que l’IA se répand, il devient essentiel de mieux comprendre son empreinte.

Ce qu’on te propose ici, ce n’est pas de tout arrêter — mais de cliquer avec conscience. Tout comme on choisit aujourd’hui des produits locaux ou des transports plus verts, on peut aussi faire des choix numériques plus responsables.

L’IA offre des outils formidables pour créer, explorer et s’exprimer. Mais comme toute technologie puissante, elle vient avec des responsabilités.

Alors la prochaine fois qu’une tendance IA explose en ligne, demande-toi simplement : Est-ce que ça vaut la peine? Pas pour avoir une bonne réponse — mais pour faire un choix éclairé.

Créer, oui. Partager, bien sûr. Mais surtout… comprendre ce qu’on génère.

Sources :

  • Stable Diffusion Benchmarks, 2024
  • Carnegie Mellon University, 2023
  • UC Riverside, “Making AI Less Thirsty”, 2023

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